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Les 4 erreurs du contrôle de gestion en retail

Une mauvaise gestion peut avoir de lourdes conséquences sur la gestion des stocks et la pérennité de l'entreprise en général. Voici les 4 erreurs du contrôle de gestion les plus communes à éviter en retail.

Une mauvaise gestion peut avoir de lourdes conséquences sur la gestion des stocks et la pérennité de l'entreprise en général. Voici les 4 erreurs du contrôle de gestion les plus communes à éviter en retail.

Les 4 erreurs du contrôle de gestion en retail

Marjorie Marthely

Chargée de marketing opérationnel

Il y a quelque temps, nous parlions des erreurs de gestion pour le secteur de l’hôtellerie-restauration. Aujourd'hui,Qotid revient sur les 4 erreurs du contrôle de gestion en retail les plus fréquentes. 

Car oui, le contrôle de gestion est essentiel pour aider les entreprises du secteur du retail à optimiser leur rentabilité, à améliorer leur performance opérationnelle et à prendre de meilleures décisions.
Un mauvais contrôle de gestion peut donc avoir de grosses conséquences sur la gestion des stocks et plus globalement, sur la prise de décisions stratégiques.

Sans plus attendre, voici les 4 erreurs à éviter. 

1ère erreur : Ne pas tenir compte des données de l’ensemble de l’entreprise et mal les analyser

Certaines entreprises en retail ne prennent pas en considération les données de l’ensemble de l’entreprise et se limitent seulement à celle d’un département ou d’un magasin. Or, il est important de ne pas adopter cette stratégie afin d'en avoir une vision globale pour mieux comprendre les enjeux et les opportunités qui se présentent. 

Pour améliorer la gestion des données et optimiser le contrôle de gestion, il est donc important d'identifier au préalable les données pertinentes pour essayer de définir celles qui sont les plus pertinentes pour l’entreprise et qui ont un impact direct sur les résultats.

En outre, le contrôle de gestion peut aider les entreprises à optimiser la gestion de leurs stocks.
En effet, une bonne gestion des stocks (analyse des taux de rotation, coûts de stockage etc.) permet de minimiser les risques de surstockage ou de rupture de stock et ainsi d'améliorer la satisfaction des clients.

L’utilisation d’un outil de visualisation des données peut aider à avoir une vision claire et instantanée des coûts.
Les tableaux de bord et les graphiques peuvent par ailleurs faciliter la visualisation des données complexes, ce qui permet de mieux comprendre les tendances et les opportunités de croissance.

Enfin, il peut être nécessaire de former une équipe. Si l’entreprise ne dispose pas d’expert en données, faire appel aux anciens collaborateurs ou à des experts externes pour améliorer la compréhension et l’utilisation des données peut être la solution.

2ème erreur : Ne pas se fixer d’objectifs ni de budgets

La deuxième erreur à éviter dans le contrôle de gestion en retail est de ne pas se fixer d’objectifs et de budgets.

Des outils, tels que le budget prévisionnel, sont indispensables pour réaliser un contrôle de gestion. Pour qu’ils puissent rester efficaces, il est nécessaire de se fixer des objectifs, il peut d’ailleurs être pertinent de se fixer des objectifs dès le début afin d’anticiper les actions à venir. 

Une dernière étape demeure importante.. Celle du suivi. Il convient donc d’effectuer un suivi régulier afin de s’assurer que les résultats correspondent bien aux prévisions, si ce n’est pas le cas, il faudra adapter les dépenses et les investissements en conséquence. Voici quelques indicateurs les plus utilisés à surveiller : 

Les ventes : cet indicateur mesure le montant total des ventes réalisées par l'entreprise sur une période donnée. Il peut être décomposé en plusieurs sous-indicateurs tels que le chiffre d'affaires par magasin, par produit, par client ou encore par zone géographique.

Le taux de conversion : il s'agit du pourcentage de clients qui ont effectué un achat par rapport au nombre total de visiteurs du magasin. Il permet d'évaluer l'efficacité de la stratégie de vente et de marketing de l'entreprise.

Le panier moyen : il mesure le montant moyen dépensé par un client lors de son passage en caisse. Il permet d'identifier les produits les plus populaires et de détecter les opportunités de ventes croisées ou ajoutées.

Le taux de rotation des stocks : cet indicateur mesure le nombre de fois que l'ensemble des stocks de l'entreprise est vendu et remplacé par de nouveaux produits sur une période donnée. Il permet de mesurer la vitesse à laquelle les produits se vendent et d'ajuster la gestion des stocks en conséquence.

Le taux de satisfaction client : cet indicateur mesure le degré de satisfaction des clients.

3ème erreur : Ne pas connaître les limites du contrôle de gestion

Comme dans tous secteurs, en retail, le contrôle de gestion fait aussi face à certaines limites, pouvant brider sa précision et l’efficacité de ces analyses. D’une manière générale, on fait face à trois limites qui existent pour tous les secteurs. 

  • La première c’est d’être conscient du coût que peut engendrer la mesure de ces indicateurs. En effet, à un moment ces mesures peuvent dépasser un coût raisonnable. 
  • La seconde concerne la manipulation de ces indicateurs. Si un indicateur devient un but en lui-même, il peut amener à beaucoup de stress et d’exigence, il faut rester lucide et limiter ce phénomène. 
  • La troisième et dernière, est que les indicateurs ne sont pas suffisants à l’analyse du terrain, il est nécessaire que les managers se rendent eux mêmes sur place pour observer et constater. 

4ème erreur : trop en faire et s’appuyer sur les KPI uniquement

Trop en faire est une erreur très répandue et facile à commettre. Il s’explique par le sentiment de maîtrise donné par la mesure de multiples aspects de l’activité qui pousse à multiplier les points de contrôle. En parallèle, cette extension de la mesure s’accompagne souvent d’un accroissement du nombre de parties prenantes. Le contrôle de gestion est en effet devenu l’affaire de presque tous les collaborateurs, chacun d’entre eux souhaitant évaluer sa performance. Si ce fonctionnement a des avantages, parmi lesquels la bonne visibilité de l’activité, il induit également une pression malvenue sur les acteurs.

Enfin, le contrôle de gestion peut s’avérer chronophage si le point de vente surveille un nombre trop important d’indicateurs ou si ses outils sont peu performants. Par exemple, le contrôle de gestion par classeur Excel, très répandu, est gourmand en temps et augmente même le risque d’erreurs. Dans ce cas, il y a plus de ressources qui sont employées pour compiler les données et les analyser que pour en tirer des conclusions sur les décisions à prendre.

A noter qu’un logiciel de contrôle de gestion peut représenter une réponse à ces problèmes. D’une part, sa simplicité d’utilisation permet de facilement mettre en place un contrôle de gestion avec les indicateurs de son choix. D’autre part, la collecte de données automatique fait gagner du temps au point de vente et aide à poser un diagnostic plus rapide sur la situation. Enfin, pour les plus rodés, sa personnalisation est un avantage non négligeable. En effet, la possibilité de donner à chaque collaborateur un tableau de bord centré sur ses indicateurs rend leur part du travail plus aisée, plus rapide et moins stressante.